L’éclairage de sécurité constitue un élément capital dans la prévention des risques liés aux incidents et aux coupures d’énergie dans les bâtiments recevant du public ou des travailleurs. En 2025, avec l’évolution constante des normes et la montée en puissance des technologies LED, il est crucial de comprendre le rôle des dispositifs tels que les BAES (Blocs Autonomes d’Éclairage de Sécurité). Leur installation, leur maintenance et leur réglementation interfacent avec une multitude de critères techniques et sécuritaires. Schneider Electric, Honeywell, Legrand ou Philips figurent parmi les leaders offrant des solutions adaptées à chaque projet. Ce dossier complet décompose chaque aspect essentiel à la maîtrise de l’éclairage de sécurité et de ses dispositifs.
Table des matières
- 1 Fonctionnements et principes techniques de l’éclairage de sécurité dans les ERP et ERT
- 2 Différences et spécificités des principaux blocs autonomes d’éclairage de sécurité : BAES, BAEH, et combinés
- 3 Normes et réglementation en vigueur pour l’installation des BAES et autres dispositifs
- 4 Procédures d’installation et aspects techniques des blocs autonomes BAES
- 5 Maintenance, vérifications et obligations légales pour l’éclairage de sécurité
- 6 Intégration et accessibilité des dispositifs d’éclairage de sécurité pour personnes à mobilité réduite (PMR) en 2025
- 7 Coût, choix du matériel et solutions techniques pour optimiser votre installation
- 8 Rôle des systèmes automatiques dans la gestion intelligente des BAES et la sécurité incendie
- 9 FAQ essentielle sur l’éclairage de sécurité et les blocs autonomes BAES
Fonctionnements et principes techniques de l’éclairage de sécurité dans les ERP et ERT
L’éclairage de sécurité est distinct de l’éclairage normal et de l’éclairage de remplacement. Alors que l’éclairage normal est alimenté directement par le réseau électrique, et l’éclairage de remplacement s’enclenche via un réseau secondaire pour pallier une défaillance, l’éclairage de sécurité se déclenche uniquement en cas de coupure totale, garantissant une autonomie minimale d’une heure. Le BAES fonctionne grâce à une batterie interne rechargeable, assurant un éclairage LED performant et fiable.
Il existe principalement deux fonctions dans l’éclairage de sécurité, qui doivent être rigoureusement assurées :
- L’éclairage d’évacuation : Situé aux sorties et aux cheminements, il met en lumière les issues de secours, les obstacles et les changements de direction pour guider les occupants vers l’extérieur en toute sécurité.
- L’éclairage antipanique : Il assure un éclairage d’ambiance continu à un niveau minimal de 5 lumens par m² environ. Ce dispositif réduit les risques de panique lors d’une évacuation, notamment dans les espaces où la densité atteint 100 personnes en rez-de-chaussée ou 50 en sous-sol.
Ces normes et fonctions doivent être parfaitement intégrées par les installateurs et gestionnaires, notamment en prenant compte des recommandations des fabricants comme Rothenberger ou Osram qui proposent des dispositifs variés adaptés aux différents contextes des ERP (Établissements Recevant du Public) et des ERT (Établissements Recevant des Travailleurs).
Type d’éclairage | Source d’alimentation | Fonction principale | Durée d’autonomie |
---|---|---|---|
Éclairage normal | Réseau électrique | Éclairage quotidien | N/A |
Éclairage de remplacement | Réseau secondaire ou groupe électrogène | Maintien temporaire de l’éclairage | Variable |
Éclairage de sécurité (BAES) | Batterie interne rechargeable | Évacuation et sécurité | Au minimum 1 heure |

Différences et spécificités des principaux blocs autonomes d’éclairage de sécurité : BAES, BAEH, et combinés
Les dispositifs d’éclairage de sécurité sont variés pour répondre aux différentes exigences des bâtiments. Parmi eux, les BAES sont les plus fréquemment utilisés dans les ERP et ERT. Ils affichent un signal vert au-dessus des sorties, garantissant la visibilité du chemin d’évacuation dès la coupure électrique.
Le BAEH, quant à lui, est destiné principalement à l’éclairage de secours des bâtiments d’habitation. Sa puissance lumineuse est plus faible, généralement comprise entre 8 et 10 lumens par m², mais son autonomie est prolongée, pouvant atteindre 5 heures. Ce dispositif répond aux contraintes spécifiques des résidences ou copropriétés.
Pour les locaux combinant une fréquentation publique nocturne, tel que les hôtels, un éclairage mixte combinant BAES et BAEH est imposé afin d’assurer un flux d’éclairage adapté à des usages variés et à des permanences prolongées.
Enfin, les Luminaires sur Source Centralisée (LSC) sont utilisés dans les espaces de grande capacité dépassant 700 personnes, comme les centres commerciaux ou salles de spectacle. Leur installation permet non seulement un éclairage sécuritaire mais aussi une facilité d’intervention pour les secours.
Type de dispositif | Usage principal | Puissance lumineuse | Autonomie |
---|---|---|---|
BAES | ERP et ERT, signalisation évacuation | Variable selon modèle, forte visibilité | Min. 1 heure |
BAEH | Bâtiments d’habitation | 8 à 10 lumens/m² | Environ 5 heures |
Combiné BAES + BAEH | Locaux publics nocturnes | Adapté au double usage | Respecte les deux normes |
LSC | Grands établissements (+700 personnes) | Éclairage puissant et durable | Dépend de la centrale |

Normes et réglementation en vigueur pour l’installation des BAES et autres dispositifs
L’application des normes sur l’éclairage de sécurité est obligatoire dans tous les ERP et ERT. En 2025, la réglementation impose la présence de dispositifs conformes à la législation européenne et française, favorisant la sécurité maximale des usagers. Le décret de juin 1980, toujours en vigueur, fixe les obligations précises notamment pour les établissements recevant plus de 50 personnes ou possédant des surfaces importantes en sous-sol ou étage.
Les conditions d’implantation des blocs autonomes sont très encadrées :
- Ils doivent être positionnés au-dessus de chaque issue de secours et dans les points stratégiques des cheminements (changement de direction, changement de niveau, obstacles).
- L’espacement maximal est fixé à 15 mètres entre chaque appareil le long des parcours d’évacuation.
- Ils doivent rester en état de veille durant toute la période d’exploitation du bâtiment.
- Une mise en position de repos est possible uniquement sur interruption volontaire de l’alimentation générale.
Les marques spécialisées telles que Legrand, Schneider Electric ou Honeywell proposent des solutions intégrant bien ces exigences, y compris la compatibilité avec les systèmes de gestion technique centralisée (GTC) pour un pilotage optimal.
Critère | Exigences réglementaires | Conséquences |
---|---|---|
Zones d’installation | Issues de secours, changements de direction/niveau, obstacles | Visibilité maximale et guidage assuré |
Espacement maximal | 15 mètres | Continuité lumineuse et sécurité |
Autonomie minimum | 1 heure | Suffisante pour une évacuation complète |
Fonction de veille | Obligatoire pendant exploitation | Prêt à fonctionner immédiatement en cas de coupure |
Procédures d’installation et aspects techniques des blocs autonomes BAES
L’installation des BAES nécessite un diagnostic précis et un respect rigoureux des normes en vigueur. Le choix entre modèles à encastrer, à poser ou à suspendre influe sur la méthode de pose et la gestion de l’alimentation. Par exemple, un BAES à encastrer s’installe dans un faux-plafond via un cadre d’encastrement, idéal pour les espaces au design épuré. Les BAES à poser sont plus visibles et convenables à des espaces industriels ou commerciaux. L’installation suspendue, souvent choisie dans les halls ou coursives, maximise la visibilité à distance.
Le matériel doit être conçu pour résister à un fonctionnement durable, avec des composants certifiés notamment par Norma et Deltalight, assurant une robustesse face aux conditions variées rencontrées dans les ERP et ERT.
Les étapes classiques d’installation comprennent :
- Identification des zones d’implantation via plan de sécurité conforme.
- Choix des modèles adaptés selon le type de bâtiment et usage (BAES ou BAEH).
- Préparation des supports et raccordements électriques.
- Fixation mécanique des blocs et connexion électrique sécurisée.
- Réglages et tests initiaux de déclenchement.
Il est fortement recommandé d’intégrer des contrôles automatiques via des systèmes SATI (Système Automatique de Test Intégré), proposés notamment par Legrand et Honeywell pour garantir une surveillance constante.
Type de BAES | Mode d’installation | Avantages | Limites |
---|---|---|---|
À encastrer | Faux-plafond avec cadre d’encastrement | Discret, esthétique, protégé | Installation plus complexe, accès limité |
À poser | Fixation visible sur plafond ou mur | Facilité d’installation, maintenance aisée | Design moins harmonieux |
À suspendre | Suspension par câbles dans grands espaces | Visible à longue distance, adapté pour hall | Équipement potentiellement plus coûteux |

Maintenance, vérifications et obligations légales pour l’éclairage de sécurité
La pérennité et l’efficacité des dispositifs d’éclairage de sécurité dépendent essentiellement d’une maintenance rigoureuse et d’un suivi régulier. L’exploitant est responsable du contrôle mensuel visuel, vérifiant notamment l’allumage automatique des lampes lors d’éventuelles défaillances. Tous les six mois, un test d’autonomie complète d’au moins une heure doit être réalisé, souvent facilité par les systèmes SATI intégrés.
En cas d’absence prolongée ou fermeture, des vérifications spécifiques sont requises avant la réouverture au public. La gestion efficace de la maintenance implique une gestion des pièces de rechange et la conservation d’une notice technique et d’un registre de sécurité.
Les acteurs comme Philips, Osram, Honeywell ou Legrand fournissent des solutions intégrées avec alertes automatisées, facilitant ces opérations.
- Inspection visuelle mensuelle obligatoire
- Test d’autonomie semestriel d’au moins 1 heure
- Maintien d’un registre de sécurité avec détails techniques
- Maintenance et remplacement immédiats en cas de dysfonctionnement
Fréquence | Type de contrôle | Objectif principal | Conseils pratiques |
---|---|---|---|
Chaque mois | Contrôle visuel d’allumage | S’assurer du bon déclenchement des BAES | Peut être automatisé avec SATI |
Tous les 6 mois | Test d’autonomie complet | Vérifier le fonctionnement pendant 1 heure | Planifier en dehors des heures d’ouverture |
Après fermeture | Vérification complète avant réouverture | Garantir la conformité et sécurité | Effectuée par un professionnel agréé |
Intégration et accessibilité des dispositifs d’éclairage de sécurité pour personnes à mobilité réduite (PMR) en 2025
L’accessibilité reste un pilier vital des normes de sécurité, notamment pour les personnes à mobilité réduite. Le référentiel AFNOR a précisé les exigences concernant les dispositifs de balisage et les dispositifs de balisage renforcé (DBR) contribuant à une évacuation sécurisée. Ces éléments sont essentiels dans les cheminements menant aux espaces d’attente sécurisés (EAS) et aux issues adaptées pour fauteuils roulants.
Le balisage renforcé intègre des dispositifs visuels et sonores augmentant la visibilité et la perception, notamment pour les personnes sourdes ou malentendantes. Ce système est compatible avec les BAES et BAEH modernes proposés par des marques comme Deltalight ou Chacon, qui développent des modules intégrés pour répondre à ces besoins spécifiques.
Ces dispositifs s’installent particulièrement :
- Le long des cheminements vers les EAS
- Aux entrées des espaces d’attente sécurisés avec signalétique claire et directionnelle
- Aux zones réservées aux issues de secours pour personnes en fauteuil roulant en rez-de-chaussée
Critère d’installation | Types de dispositifs PMR | Fonction | Exemple pratique |
---|---|---|---|
Cheminement vers EAS | Dispositif de Balisage Renforcé (DBR) | Guide visuel et sonore | Installation d’alertes lumineuses adaptées |
Entrée EAS | Signalisation directionnelle intuitive | Indication claire et visible | Flèches lumineuses vers le bas |
Issue secours fauteuil roulant | Signalisation adaptée en rez-de-chaussée | Accessibilité renforcée | Voies dégagées avec balisage LED |

Coût, choix du matériel et solutions techniques pour optimiser votre installation
Le prix d’un BAES varie, en fonction de la technologie employée, de la marque et du type d’installation. Les dispositifs de base démarrent autour de 40 €, tandis que les modèles avancés intégrant gestion automatique, autonomie renforcée ou fonction PMR peuvent atteindre 240 €. Les industriels comme Philips, Legrand ou Schneider Electric proposent des gammes diversifiées qui allient robustesse et innovation.
Les critères à considérer lors du choix :
- Puissance lumineuse adaptée à la configuration du local
- Type de montage (encastré, posé, suspendu)
- Intégration numérique (compatibilité avec SATI ou GTC)
- Maintenance simplifiée grâce aux systèmes de diagnostic à distance
- Respect obligatoire des normes et garanties constructeur
Une étude préalable peut aussi tenir compte du conseil d’un expert afin d’évaluer les contraintes d’espaces et d’usage. De même, il est pertinent de comparer les options en consultant des fournisseurs spécialisés et de visiter des exemples d’installations pour inspirer votre choix. Des références comme Rothenberger ou Chacon sont souvent plébiscitées pour la durabilité et la performance de leurs appareillages.
Marque/Modèle | Fourchette de prix | Avantages techniques | Utilisation recommandée |
---|---|---|---|
Legrand standard | 40 € – 100 € | Facilité d’installation, fiabilité | ERP de taille moyenne |
Schneider Electric premium | 120 € – 240 € | Gestion automatique SATI, connectivité | Grands ERP et sites sensibles |
Philips LED avancé | 100 € – 200 € | Technologie LED durable, design compacte | Espaces modernes et haut de gamme |
Honeywell robuste | 90 € – 180 € | Robustesse, maintenance aisée | Bâtiments industriels et tertiaires |

Rôle des systèmes automatiques dans la gestion intelligente des BAES et la sécurité incendie
Avec l’évolution constante des technologies numériques, la gestion des systèmes d’éclairage de sécurité s’oriente vers une automatisation accrue. Les systèmes SATI (Système Automatique de Test Intégré) permettent de surveiller en continu l’état des BAES, d’alerter en cas de dysfonctionnement et de planifier la maintenance préventive. Cette avancée technique limite les risques d’erreur humaine et optimise la garantie de performance sur le long terme.
Cette intégration est généralement proposée par des marques leaders comme Legrand, Schneider Electric ou Honeywell, qui assurent aussi une compatibilité avec les plateformes de gestion technique centralisée (GTC). Les installations connectées facilitent la conformité réglementaire tout en abaissant les coûts opérationnels et en augmentant la sécurité.
- Détection automatique des pannes
- Alertes immédiates à l’exploitant ou responsable de la sécurité
- Planification automatisée des tests d’autonomie
- Reporting en temps réel et archivage des données
Fonction SATI | Bénéfices | Impact sur la sécurité | Exemple de fournisseur |
---|---|---|---|
Tests automatiques | Gain de temps et fiabilité | Maintien constant de la conformité | Legrand, Honeywell |
Alertes en temps réel | Intervention rapide | Limitation des risques d’accident | Schneider Electric, Philips |
Gestion centralisée | Simplicité d’administration | Maîtrise globale des dispositifs | Legrand, Honeywell |
FAQ essentielle sur l’éclairage de sécurité et les blocs autonomes BAES
- Qu’est-ce qu’un BAES et où doit-il être installé ?
Un BAES est un Bloc Autonome d’Éclairage de Sécurité qui s’allume automatiquement lors d’une coupure de courant pour éclairer les issues de secours. Il doit être installé dans tous les ERP accueillant plus de 50 personnes, aux sorties et le long des cheminements d’évacuation. - Quelle est la durée minimale d’autonomie requise pour un BAES ?
La législation impose une autonomie minimale d’une heure pour un fonctionnement en cas de coupure électrique. - Quelle différence entre BAES et BAEH ?
Le BAES est destiné aux ERP et ERT, tandis que le BAEH s’utilise dans les bâtiments d’habitation, bénéficiant d’une autonomie plus longue et une puissance lumineuse plus faible. - Comment s’assurer de la conformité de son éclairage de sécurité ?
L’exploitant doit réaliser des contrôles mensuels visuels et des tests d’autonomie semestriels, tout en tenant un registre de sécurité à jour. - Quels sont les avantages des systèmes automatiques SATI ?
Ils facilitent la maintenance, garantissent un suivi précis et évitent des défaillances non détectées, optimisant la sécurité globale du bâtiment.